Aquathlon d’Aix-les-Bains – 14 juillet 2015

Le 14 juillet, c’est défilé. Bien connu. Et ce sera un défilé de sportifs pour Laurène. Le club d’Aix Savoie Triathlon organise pour la première année un aquathlon dans le lac du Bourget. Direction la Savoie :


Cette semaine, j’ai testé pour vous la première édition de l’aquathlon M d’Aix-les-Bains. Allez hop ! On prend son maillot, ses chaussures, on traverse la France et c’est parti !

Réveil à 4h du matin pour se rendre sur le lieu de la course. Retrait des dossards la veille (trop loin) ou le matin entre 6 et 7h… Merci à mes chauffeurs, qui auront accepté ces horaires matinaux pour devoir supporter – en plus de ma piètre performance – un soleil arasant toute la matinée !

Quel est le principe de cette course ?
Transportés en bateau de l’autre côté du lac du Bourget, nous commençons par nager 3 km pour nous échauffer, puis nous courons 9 km le long de la voie lacustre pour sécher. Une fois bien réveillés, nous entamons la partie plaisir : le ravitaillement.
A noter qu’il est aussi possible de ne réaliser que la traversée du lac, ou faire traversée du lac / course à pieds en relais.

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Avant course
Découverte du parc à chaussures. Ca cause parmi les participants : Aurons-nous droit à la combinaison ? La température de l’eau la semaine précédente était de 27°, et vu le temps estival des derniers jours, elle n’a pas dû beaucoup baisser… Nager sans combinaison ne me fait pas peur. C’est plus l’attente dans l’eau, entre la descente du bateau et le départ qui me pose soucis : si j’attends vraiment 10 minutes dans l’eau, même à 27°, ma masse graisseuse ne devrait pas être suffisante pour me réchauffer !
Et finalement, surprise ! L’eau est à 23.7°. Combinaison autorisée (explication pour les néophytes). Merci aux organisateurs (et arbitres) d’avoir truqué le résultat du thermomètre !

Le briefing terminé, les sportifs se suivent en rangs serrés jusque vers les bus, où nous nous entassons tous pour rejoindre les bateaux. Six bus seront nécessaires pour amener les 550 participants à bon port (jeu de mot… hum). Cinq bateaux nous attendent et j’ai la chance d’embarquer sur le meilleur d’entre eux : un groupe de percussions brésiliennes met l’ambiance sur le pont. Génial ! La traversée du lac se fait donc au rythme effréné des tambours, sous un ciel où le mot « bleu » prend tout son sens.

Quelques kilomètres plus loin, les bateaux s’arrêtent, coupent leur moteur, et laissent descendre leur « marchandise ». Nous sommes arrivés de l’autre côté du lac, sous le château de Bourdeau. Notre point de départ. Ambiance Norseman : tous les sportifs doivent sauter du bateau pour aller se rendre sur la ligne de départ. Je profite le plus longtemps possible du bateau pour ne pas avoir à attendre dans l’eau, et le quitte finalement en avant dernière position. Et PLOUF !

L’eau est bonne. Je rejoins tranquillement la ligne de départ. D’une largeur de 100 mètres, elle nous permet de pouvoir nager sans être les uns sur les autres. A peine le temps d’échanger une phrase avec une autre nageuse que le PAN du départ retentit. Cette fois, je n’oublie pas de lancer ma montre. Allez, on y va !

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3000 mètres de natation
Je n’ai encore jamais fait cette distance ? Même pas peur ! Je n’ai même jamais dépassé les 2000 mètres ? Même pas peur ! (j’vous assure, j’ai essayé, pourtant. Mais l’océan, c’est trop froid, c’est pas d’ma faute !)
Technique adoptée : Je ne regarderai ma montre que quand je serai vraiment trop crevée. En attendant ce moment de souffrance, la règle est simple : « Tais-toi et nage. »  

Respirer à droite ne m’a jamais paru tant plaisant. Mon regard est directement attiré par le Granier, et me rappelle mes vacances il y a deux semaines…

[Aparté]
6 jours de vélo en itinérance à la découverte des massifs (alpins) des Bauges et de la Chartreuse. Nous allons donc naviguer entre Haute-Savoie, Savoie et Isère, et enchaîner col sur col, et montée sur descente : Mont Revard, col de Plainpalais, col des Prés, col du Granier, col de Porte, col du Cucheron, col du Coq, col de Marcieu, col du Frêne, puis retour à la maison !

Vous connaissiez mes fameuses sacoches avant et arrière, je vous présente maintenant ma troisième roue ! Equipée elle-même de deux grosses sacoches + une plus petite, elle me permet de transporter tout le nécessaire pour survivre une semaine, y compris des chaussures de course à pieds. Il paraît d’ailleurs qu’elles n’ont pas été amenées pour rien.

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Dent de Crolles (à ne pas confondre avec le Crawl, qui est pourtant l’objet initial de cet article)

Mes impressions ? Je ne connais pas vraiment les sensations du vélo carbone, mais il paraît que c’est à peu près les sensations inverses. Je n’ai absolument pas l’impression de voler dans les cotes ! (mais ai-je déjà eu cette impression ? ... pas sûr ^^) Au contraire, chaque montée paraît être 2% plus raide que ce qu’elle n’est. Dur, dur, quand il faut monter 15 km à 7/8% (Mont Revard) ou tout simplement le col du Coq et ses rampes à 16%.
Le poids du vélo est beaucoup moins handicapant sur le plat et la descente – mis à part le fait de devoir freiner dans les descentes pour des soucis de distance de freinage extrêmement rallongées.  
On peut dire que mon pseudo entraînement ne m’avait pas préparé à ça… J’en ai bavé, j’vous l’dis !

[/Aparté]

Je respire donc côté droit et observe le col du Granier, juste à droite du Mont du même nom. Je m’étonne de ne toujours pas croiser les « quatre pédalos ».
Ah ! Mais vous n’êtes pas au courant, c’est vrai ! Les organisateurs ont imaginé un ravito génial au milieu du parcours natation (1.5 km donc), sur le côté droit du couloir. Quatre pédalos attachés entre eux et proposant des ravitaillements liquides et solides. Je ne pensais pas m’arrêter, mais au moins nager du côté droit par curiosité : c’est la première fois que j’entends parler d’un tel ravitaillement aquatique et je veux le voir fonctionner.
J’avance donc, sans regarder ma montre car je ne suis pas fatiguée… mais quand même, ça doit faire longtemps que j’ai commencé, et je n’ai toujours pas passé le 1.5km et son ravitaillement…
Le ballon jaune à l’hélium se rapproche : les premiers nageurs sont déjà arrivés. Et le ravitaillement flottant toujours pas passé ? Pas normal. Le Mont Revard et l’arrivée se rapprochent inexorablement, le Mont Granier finit enfin par disparaître de ma vue, caché par une montagne. Il faut se rendre à l’évidence : j’ai loupé le ravito génial.

En sortant de l’eau, je regarde ENFIN ma montre, et je suis ravie. Mon chrono m’indique 57’. Parfait ! Je visais l’heure, mais ne pensais pas passer sous cette barre. [Finalement, des commentaires d’autres participants équipés de montres GPS me ramènent à la réalité : il semble qu’il n’y avait que 2.8 km. Je reste satisfaite !]

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9km de course à pieds
A peine sortie de l’eau que commence la course à pieds. Je me rends tout de suite compte que mon souffle s’est emballé après cette heure d’efforts. C’est certainement faute d’avoir trop battu des pieds. Mais bon, si je m’étais économisée à ce niveau, je serais encore dans l’eau à l’heure qu’il est… Aucun regret, donc !
Premier trajet en petites foulées jusqu’au parc à chaussures, séchage des pieds, pose du bob sur le crâne et c’est reparti. A 1h pile poil, je sors du parc à chaussures et commence la course à pieds : la vraie. Et bizarrement, après 3 minutes de transition, je suis toujours aussi essoufflée. Ca augure mal pour la suite !
Le parcours est plaisant, le long du lac sur une large voie piétonne. Tout le long de la course, les touristes prennent le soleil et nous regardent passer avec un regard bovin. Peu d’encouragement de leur part : Heureusement que mon fan club s’est déplacé jusqu’en Savoie pour me supporter ! Sur leurs vélos, ils pourront être présents à de nombreux endroits de mon parcours, de ma sortie de l’eau à l’arrivée. Merci à eux : ça m’aide !

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Bref. Je longe le lac, il fait chaud. J’arrive au bout du lac, il fait toujours aussi chaud. Je fais demi-tour, il fait de plus en plus chaud. Je relonge le lac. Quelle chaleur, c’est incroyable ! Je double quelqu’un (non, ce n’était pas le premier que j’ai doublé !). Il accélère à peine. Je ne peux pas accélérer. Je reste à côté : il finira par craquer. Il ne craque pas. Nous faisons le reste de la course ensemble. Il arrive à accélérer 500 mètres avant l’arrivée et me pousse à en faire autant. Je n’y arrive pas. Je me retrouve toute seule. Et j’ai chaud.

Au final, je passe sous l’arche d’arrivée en 1h45. Contente d’en terminer ! La course à pieds aura été éprouvante. 9km pour sécher, qu’ils disaient ? ! C’est ça, ouais ! Je suis encore plus trempée qu’à ma sortie de l’eau ! [Finalement, des commentaires des organisateurs et d’autres participants équipés de montres GPS me ramènent à la réalité : il semble qu’il n’y avait que 8.4 km (8.6 ?). Je reste satisfaite !]


De vifs remerciements aux organisateurs et aux bénévoles, qui ont assuré cette première édition. Organisation des bus, des bateaux, du ravitaillement aquatique, des percus (énorme !), du ravitaillement où les oranges ne manquaient pas, de l’arrêté préfectoral (?) demandant au dernier moment d’avancer la course de deux heures… et de tout le reste.
Pas certaine d’être présente l’année prochaine pour des questions de distance et de planning (qui veut m’accompagner sur le half de l’AltriMan ?!), mais j’encourage tous les nageurs à faire le voyage. Pour la course, bien sûr… mais aussi pour passer quelques jours à découvrir la région. =)

[De notre reporter sur site Laurène]

 

Classement Nom Temps Natation CàP
1 MAZURE Cyrille
1:06:46
0:36:15
 0:30:31
14
LEMAY Virginie
1:13:46
0:40:07
0:33:38
263 Laurène
1:45:06
0:57:21 0:47:44

(transition intégrée au temps de Càp)

Tous les résultats >> ici << , plus de photos >> là << et tous les renseignements utiles sur le site internet de cette épreuve.

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