Les Défis quiberonnais

Il n'y a pas que le triathlon dans la vie, d'autres disciplines permettent de s'occuper pendant la trêve estivale. Les 30 et 31 juillet se tenait la deuxième édition des défis quiberonnais. Même temps ensoleillé, même lieu, José et Stéphane avaient répondu présents pour la 2ème fois. 

Le récit de Stéphane: 

Le week end dernier se déroulait la 2ème édition des défis quiberonnais. Imaginez un triathlon sans vélo, sans course à pieds, sans baston, sans chute, sans coup de chaleur … Bon ok, ce n'est pas un triathlon, mais une épreuve de nage en eau vive.
 
Donc pour cette deuxième édition, support de la coupe de Bretagne et de la coupe de France, du beau monde s'était aligné : Axel Reymond (double champion d'Europe du 25km, 2 médailles d'or en coupe du monde, recordman de France de l'heure avec 5.8km …), Cindy Pomares (championne de France d'aquathlon, en équipe D1 de triathlon), les sœurs Secrestat, José Aubry (bien connu localement) et moi-même. Bref, du haut niveau (les temps parlent d'eux même).
 
Pour ma part, ayant déjà fait le défi des ports l'an dernier, je m'étais aligné sur le Challenge des 2 défis. Au programme, le défi du Carl Bech le samedi après-midi (3000m) suivi du défi des ports le dimanche matin (7500m) soit un total de 10 500m
 
 
Samedi, 16h : départ dans l'eau avec à droite les vrais nageurs (en maillot de bain) et à gauche les touristes en combinaison. Le speaker, en bon blagueur, avait annoncé l'eau à 19° (au doigt mouillé), alors qu'elle n'atteint à peine que 16°. Bref, corne de brume et c'est parti. Ça part fort, mais je décide de ne pas me laisser embarquer, allure M. Les premiers 1500 se passent bien, puis après la 2ème bouée, c'est vent de face, avec clapot (nous sommes à plus de 1000m au large, donc on oublie l'abri du port et de la cote). 
Je suis un peu seul, mais les bouées sont bien visibles, donc pas trop de problème, je garde mon rythme. Je suis content, je n'ai pas trop ralenti, mais arrivé à la dernière bouée, je me fais doubler par un troupeau d'une quinzaine de nageurs ???!!!!
Vexé, j'accélère pour limiter l'hémorragie et passe la ligne d'arrivée en un peu plus de 53 minutes. Distance officielle : 3000m, distance à ma montre 3410m. Finalement, pas si froide.
 
Dimanche, 11h : après une bonne nuit et un bon petit dej (départ plus tardif que l'an dernier du fait de la marée), je retrouve José, frais et souriant, prêt à en découdre. On papote dans l'eau, histoire de s'habituer à la température. Le soleil est revenu, le temps est idéal. Toujours même classification : à droite les nageurs, les vrais, en maillot de bain (brrrrrrrr) et à gauche les … autres. 
Coup de corne de brume, c'est le départ. Moins rapide que la veille, les écarts se font rapidement. Contrairement à l'an dernier, je décide de regarder fréquemment devant moi pour ne pas louper de bouée et être obligé de revenir en arrière.
Première bouée, ça passe bien, encore frais (au sens propre et figuré), puis rapidement, je sens que les épaules sont lourdes, j'ai l'impression que ma combinaison est pleine d'eau (à moins que ça soit les courbatures de la veille). Au bout d'un moment, je commence clairement à en avoir marre, et je décide de regarder ma montre pensant en avoir au moins fait la moitié : 35 min depuis le départ !!! Aïe, aïe, aïe, ça va être long. 
Je suis seul car nous sommes tous éparpillés. Je regarde le fond défiler (c'est quand même plus sympa que le carrelage de la piscine), les algues, les poissons, les dauphins, les tortues … oh noooon, je me suis déconcentré. Je lève la tête et, banco, je pars vers le large, loin de la trajectoire vers la prochaine bouée.
Je me réoriente rapidement et décide d'accélérer pour me recaler sur la trajectoire. Je suis maintenant avec le courant de travers et j'ai l'impression de "glisser". Je loupe la bouée d'au moins 200m, mais comme il s'agissait d'une bouée intermédiaire, pas d'importance. Je vise la prochaine et en profite pour ralentir à cause d'une crampe au mollet gauche. J'étire la jambe jusqu'à ce qu'elle parte. Puis arrive la crampe au mollet droit. J'étire la jambe jusqu'à ce qu'elle parte. Puis revient la crampe du mollet gauche. Arggggg, c'est pas possible !!!
Péniblement, j'arrive à la petite passe où nous attend le bateau ravitailleur. Quelle bonne idée de le mettre dans une passe, où il y a un courant de folie. Je le loupe, mais décide quand même de revenir. Je lutte contre le courant, contre les crampes, et arrive enfin à la hauteur du bateau pour choper un verre d'eau, que je bois d'un coup et jette dans le bateau d'après (pas le droit de s'accrocher).Quel bonheur un verre d'eau douce, après les quantités d'eau de mer avalée ! C'est radical, je n'aurai plus de crampe de la course. 
Je reprends ma route, et retrouve du monde (la passe a eu le mérite de regrouper tout le monde). Mais de ce côté-ci, nous avons un sale clapot de face et j'ai l'impression de faire du sur-place, comme le bonnet vert qui me précède et que je n'arrive pas à rattraper. De colère, je décide d'accélérer, et miracle, ça permet de mieux passer le clapot. Ça permet aussi de passer le bonnet vert d'ailleurs. Je double un bonnet, deux bonnets, trois … , c'est trop génial de doubler du monde sur une fin de course (sentiment jamais éprouvé en triathlon).
Enfin je vois la dernière bouée, qu'il faut contourner pour revenir vers la plage. Puis la ligne d'arrivée, la plage, le monde, l'odeur des galettes saucisses !! Je passe cette ligne en 2h13 (soit presque 1h de plus que Axel Reymond), content d'en avoir fini, mais encore frais (par opposition avec un triathlon ou un trail). 
Distance officielle : 7500m, distance à ma montre 8250m, presque pas trop dérivé.
Je file au ravitaillement me gaver d'eau, histoire de me rincer la bouche, puis fonce au camion galette-saucisse me restaurer. Au passage, je croise un José un peu moins frais, mais toujours aussi souriant.
 
Une fois encore, une épreuve réussie, les organisateurs avaient pris en compte les remarques de l'an dernier (manque de bouées par exemple), et ont même réussi à commander le soleil :-) 
Je finis loin des meilleurs, mais tout le plaisir était de nager dans un environnement agréable, sans le stress d'une course courte, et malgré un temps estival, pas de coup de chaud.

Affichage de Challenge2Defis.png en cours...

 

 

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