Erreur

[sigplus] Erreur critique: Mémoire insuffisante pour exécuter la requête root/images/stories/Articles/SaintLunaire2015/P1170758.JPG, 2026845 bytes requis, -14680064 bytes disponibles.

Saint Lunaire - 12 et 13 septembre 2015

[sigplus] Erreur critique: Mémoire insuffisante pour exécuter la requête root/images/stories/Articles/SaintLunaire2015/P1170758.JPG, 2026845 bytes requis, -14680064 bytes disponibles.

[Mise à jour de l'article le 20 septembre - Derniers comptes-rendus et conseils]

 

Retour en images sur ce weekend sportif et convivial passé à Saint Lunaire, sur la côte d'Emeraude (35). Un samedi d'exception avec la première édition du Swim & Run de Saint Lunaire, où pas moins de six équipes nantaises découvraient les plaisirs de la nage en chaussures et de la course à pieds en combinaison. Sont-y pas fous ?! Heureusement, Djé, David et JF Cl. nous rassuraient dès le lendemain quant à l'état mental des Nantes Tri, en terminant le triathlon L de Saint Lunaire. Bravo à tous !

{gallery}stories/Articles/SaintLunaire2015{/gallery}

Résultats Swim & Run

Classement Nom de l'équipe
Traduction
Temps
1 Deauville Trouville Triathlon
-- 2:52:13
7 Nantes Tri Men
Mika et Lénaïc
3:10:34
13 Jo'Gui'ng Johan (TCN) et Guillaume R.
3:18:53
18 Les Parisiennes
-- 3:22:24
30 Les Tétards Bondissants Patrick et Guillaume C.
3:41:56
32 Les Trinantaises Véloces
Isa et Séverine (Trivéloce)
3:42:54
47 Les Batraciens
Etienne et Will'
4:09:43
53 Triathlétasses 44
Noëllie et Marie
4:44:09

Résultats Triathlon L

Classement Nom Cat. Temps Natation T1 Vélo T2 CàP
1 CHEVROT Denis
SE 4:02:24
0:23:54 0:01:54
 2:19:47
0:01:47  1:15:03
17
ADAM Stefanie
SE 4:35:06
0:28:14 0:01:57
2:29:00
0:01:36 1:34:20
35 Djé VE 4:48:42
0:32:13 0:03:18 2:39:13
0:02:24 1:31:36
202 David VE 5:45:24
0:38:03 0:10:11 3:06:32
0:04:12 1:46:28
208 JFC
VE 5:47:03
0:44:29 0:06:15 3:04:00
0:03:32 1:48:49

Plus de résultats pour le >> Swim & Run << et le >> Triathlon L <<

Noëllie (Triathlétasse 44 n°1) :

 

Ah que c'est bon une course sans vélo !! Avec une binôme remontée à bloc qui a appris le parcours par coeur et dans un décor de rêve sans asphalte, sans voiture,sans arbitre et même, pour la deuxième moitié de la course, sans concurrent.

Juste des kayakistes, des bouées et des oriflammes au bout de plages immenses. Et de temps en temps Laurène qui nous donne des nouvelles des autres.

Au début on a du mal à croire qu'on part pour 3h30 voire 4h00 d'effort parce qu'on ne voit rien de ce qui nous attend.

On trottine sur les cailloux, on se laisse dépasser par les marsouins motivés histoire de se concentrer sur ses pieds et d'éviter de chuter ou de glisser dans la vase. On enjambe des câbles, on marche d'un bon pas dans l'eau sous le pont. On attrape chaud, du coup la première natation est plutôt agréable.

Je constate juste que la quantité d'eau qui entre dans le shorty est plus importante que dans la combinaison.

Le deuxième tronçon natation n'est pas trop long avec une sortie dans les rochers que je négocie sur les fesses pour éviter de me râper les mains. Il y a encore des concurrents avec nous, de piètres nageurs qui nous larguent rapidement en course à pied.Jusque là tout va bien.

Troisième tronçon natation, je m'extirpe du petit groupe qui gravite autour de nous et qui visiblement ne maîtrise pas sa trajectoire. Je fixe la bouée jaune pointue, je la passe, j'aperçois derrière moi Marie à côté d'un barbu en manches jaunes, je continue devant pour rester tranquille. La kayakiste qui veille sur nous m'indique une minuscule bouée rouge pointue que je dois rallier avant de tourner vers la plage. Tiens c'est marrant, elle est plus petite que les autres...et rouge en plus. Ben non !! elle a la même taille, c'est juste qu'elle est très très très loin. Ce fut la plus grande ligne droite de ma vie de nageuse en mer. Le seul signe que j'avance, c'est que la bouée rouge grossit lentement mais sûrement. Et là je commence à me les geler : les pieds, les mains, le bas du dos j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid. Je n'ai plus qu'une idée en tête : rallier la plage. Mais c'est long, j'accélère, je travaille mes mouvements de bras pour appuyer plus fort, la mer bouge, je vois passer des canoës avec des gens qui continuent leur vie comme si je n'étais pas là, je me sens bien seule, on m'aurait oublié ? Peut-être que dans le brouhaha des vagues, on m'appelle et je n'entends rien. Je me retourne pour apercevoir les nageurs derrière moi qui rapetissent mais qui sont toujours là, dans le même bouillon. La seule certitude c'est que je ne dévie pas, la bouée rouge est toujours là avec l'ange gardien kayakiste. Elle se rapproche oui oui mais elle n'a pas encore sa taille définitive, c'est que j'en ai encore pour des mètres et des mètres, punaise j'ai froid.

Enfin je contourne la bouée rouge, la kayakiste me montre la plage et l'oriflamme minuscule qui brille au soleil. Il est encore plus petit que la bouée, il n'en finit pas non plus de grandir pendant qu'un petit bonhomme se matérialise peu à peu à côté de lui. Et il faut encore nager, nager, je vois le sable sous l'eau, non non je n'ai pas pied. Enfin l'eau se réchauffe un peu, les vagues me poussent vers le sable et je peux me lever évacuant l'eau glacée. Je sors frigorifiée, j'ai les jambes violettes, qui tremblent   sans rien me demander, je m'assois sur un rocher en attendant Marie, mes dents claquent, j'ai du mal à respirer, je vais mourrrriiirr. Le « fière d'aider » (bénévole en langage de l'organisation) de l'oriflamme m'annonce en me regardant que le froid a l'air de se faire sentir... 

Quand Marie sort, je lui dis c'est pas possible, on vient de nager au moins deux bornes,je ne vais jamais pouvoir retourner dans l'eau, je suis congelée, je vais mourir….c'est bon on a fait une belle perf, on peut s'arrêter...elle me répond des trucs du style « arrête de t'écouter », « c'est pas le moment » « tu vas pas mourir maintenant » etc...tout en continuant de courir. Je la suis et je constate que ça me fait beaucoup de bien de me remettre en mouvement. Non je ne meurs pas, je n'ai même pas mal au ventre.

Mais voilà t-y-pas qu'à peine réchauffée par un petit parcours sympa sur le sentier côtier, il faut déjà retourner dans l'eau. Je vois la bouée jaune qu'il faut rejoindre, elle est moins petite que la bouée rouge, ce sera moins long...La gentille dame nous explique que nous devons suivre les kayakistes. L'eau ne s'est pas réchauffée et moi non plus. J'y vais quand même, après tout mes muscles répondent et j'avance toujours.

Le gentil kayakiste rouge me dit « je vous emmène », ah c'est une bonne idée d'avoir de la compagnie. Je surveille quand même que nous nous dirigeons bien vers la bouée jaune. Je devrais peut-être lui faire la conversation au gentil kayakiste, sortir une vanne sur la température de l'eau, lui demander si je peux m'accrocher à son embarcation. Mais ça demande trop d'énergie, et puis il se cale à ma vitesse et avance sans se retourner. Du coup, je me concentre sur ma nage, un deux trois, je respire, une deux trois je respire, je regarde la bouée jaune juste dans l'enfilade du kayak et je recommence, un, deux, trois, zut le kayak me cache la bouée, non non c'est bon la revoilà. Enfin elle est toute proche, je la contourne, et le kayakiste me montre la plage au loin, avec son fameux petit oriflamme et son gnome. Il me dit « bravo, c'est super bien ce que vous faites ». Ah ben oui après tout faut le faire ce que nous sommes entrain de faire.


Je sors de l'eau et l'immobilité provoque des spasmes impressionnants et incontrôlables, il n'y a que la course à pied qui calme tout ça. Et l'inflexibilité de ma binôme qui me dit : "pour l'avant dernière portion tu n'as pas le choix et à la dernière on ne s'arrêtera pas". Logique.

Au ravito, un concurrent empaqueté tout tremblant dans une couverture de survie, put...ça c'est moi dès le prochain bain de mer. Marie me laisse à peine le temps de prendre du cake, un abricot sec et un peu de pâte d'amande, ça fait du bien un peu de sucre après tout ce sel.

On entame une montée raide et je me dis « ouf on s'éloigne de la mer ». Il n'y a plus qu'un couple devant nous qui va s'arrêter pour une photo et qu'on ne verra plus.

Une fois en haut, on visualise la prochaine portion de natation, il n'y a plus que quelques binômes dans l'eau pour nous donner une idée de la trajectoire qui nous attend.

On redescend vers la plage j'ai envie de me sauver en courant. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir, Marie est déjà dans l'eau, le kayakiste de garde nous explique que nous devons aller tout droit le long de la plage vers une bouée planche et bleue qui ressemble d'ici à un coton tige ! Non de dla, elle doit être hyper loin ! Le kayakiste nous indique même une croix au loin sur les rochers pour nous repérer jusqu'à ce que le coton tige se matérialise en bouée. Je me gèle dès le début. Et pourtant j'appuie sur l'eau, j'ai du plaisir à nager, je me sens moins entravée qu'avec ma combinaison. Dommage qu'il fasse si froid. C'est quand même inconfortable le froid. Je me retourne, je sème ma binôme, il faut quand même que je fasse attention, elle voit mal la croix et encore moins le coton tige et en plus nous ne sommes plus que nous, pas un binôme nageur à l'horizon pour lui tenir compagnie.

J'attends en claquant des dents qu'elle me rattrape : elle s'arrête et me dit « c'est quand même moins dur que le tronçon précédent ». Ah non pas d'accord, on repart vite vite j'ai trop froid !! Je médite : j'ai déjà fait du sport en période de grosse chaleur, et mon organisme a encaissé, je ne suis pas morte, je ne suis pas tombée dans les pommes. Peut-être que je ne suis juste pas habituée au froid, peut-être que ça s'apprend la gestion du froid. En tout cas, le côté positif du froid c'est que je ne suis toujours pas morte et que la course à pied est un vrai plaisir !

On repart, on est toute seule. On dit bonjour aux promeneurs. On se demande si on ne se paume pas. On a même l'espoir à un moment donné qu'il n'y a plus de tronçon de natation. Vu les aléas de l'organisation, peut-être qu'on va nous exonérer du dernier tronçon ?? Un dernier ravito nous détrompe, oui oui il y a encore un passage dans l'eau. Le chemin côtier est sympa, varié, Marie imprime le rythme, c'est top, je me réchauffe un peu.

En bas, Laurène est là, elle ne nous a pas oubliées, pourtant ça doit faire un moment qu'elle a vu passer les autres. Le parcours en mer est plus court et proche de la côte. Une bouée à contourner vers le large, elle a une taille quasi normale, donc elle est tout près, ensuite on longe la plage vers une bouée qui ressemble bien à une bouée, ouf ! Ce sera plus court.

A la sortie, je tremble tellement que je cours jusqu'au pied de l'escalier et je compte sur Laurène pour prévenir Marie que je l'attends plus haut, à l'abri du vent.

Voilà, on entame la dernière course à pied, on s'éloigne un peu dans les terres, il est 16h20. On devrait pouvoir terminer avant 16h30. Je me réchauffe lentement. Pas question de marcher sinon je ne me réchauffe pas. On s'en fout de la côte Marie, on a fait le plus dur.

Et voilà on arrive,4h44. Pour moi la perf elle est dans ce temps d'effort !!

Melon, Kouign Amman, far et galette saucisse, paysages et ciel grandioses,Vive la Bretagne !

Et merci Marie, pour avoir nagé seule et abandonnée derrière moi et d'avoir rythmé ma course à pied jusqu'au bout.

 

Marie (Triathlétasse 44 n°2) :

 

Ma version longue, très longue ... agrémentée de quelques dialogues.


- In the mobilhome
Marie : "Putain Noëllie, à l'organisation, ils disent que les premiers arriveront en 3h ????????? Putain , putain ..."
Noëllie : "Bon, au lieu de mettre 3h30 comme prévu on devrait tabler sur 4h non ?"
Marie : "M'en fous, moi après 4h d'effort, j'arrête tout !"

- In the car :
Noëllie : "Putain, Marie, nan mais tu te rends compte, va falloir mettre la tête dans l'eau ..."
Marie : "Bein ouais !"
Noëllie : "Mais elle est froide !"

On était prête quoi !

Top départ, c'est parti, Noëllie et moi on se positionne direct ... en avant dernière place, voire dernière tout dépend de la gestion de chacun chacune des rochers.

Les 2 premiers tronçons de nat étaient plutôt encourageants.
Noëllie :"On sort notre épingle du jeu en nat quand même, on a même vu un type en perdition qui brassait."


Après le 1er gros tronçon censé faire 900 m ... La bonne blague !
A la différence de Noëllie, je pense avoir fait pas mal de surplace, voire pire. J'ai cru voir le fond de mer me dépasser ???
Il paraît qu'il y a une bouée rouge quelque part ? Solitude, peur ??? C'est quoi cette sensation bordel ! j'vais où ? Même le barbu semelles fluo m'a plantée sur place.
Profite Marie, tu sais nager, tu finiras bien par sortir, mais ça se termine quand ? Je trouve ça un tantinet trop long quand même. Et Noëllie elle est où ? Mince j'aurais préféré qu'elle soit là.
Je lui dirai en sortant qu'il faut qu'elle me colle, ça me rassurera.
Je me concentre sur le bonheur de nager en baskets ... Les orteils pas trop gelés, c'est grâce à mes chaussettes "nabaji". Quand j'ai repris la cap après ce fameux tronçon de 52 000 km, mes talons devaient avoir la consistance de la pierre. Mais il vaut mieux courir avec 2 pierres que de nager avec.

Par contre pas pu me plaindre à Noëllie en sortant... Elle était bleue ! Et elle dansait la salsa, enfin ses jambes dansaient. Dans ces conditions : trouver les mots justes pour rebooster mon binôme ... suis au top !

Marie : "Ca va pas ? Tu t'inquiétais pour moi, mais je suis la."
Noëllie : "Pppaaas quesqueeetion, je ne ne ne pourrai jaaaaaaaaaaaamais y retourner, je vais mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir, j'ai trop froiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiid"
Marie en off : Ah merde comment lui dire qu'on n'a même pas fait la moitié de la nat ...
Marie : « arrête de t'écouter », « c'est pas le moment » « tu vas pas mourir maintenant »
Noëllie :"..."
Marie : ""De toute façon si tu te noies de froid je ne pourrai pas t'aider, tu nages trop vite pour moi."
Noëllie : "Ah oui c'est vrai "
Marie en off : je pars devant, elle sera obligée de me suivre et on ne parle plus de nat ...
Marie :" C'est cool ce tronçon de cap est plus long, on va bien avoir le temps de se réchauffer, alors que l'autre faisait 1 000 m de moins"
Noëllie :"C'est vrai ça réchauffe de courir".
Marie en off : trop cool, on est reparti


Après le 2ème gros tronçon censé faire 900 m ... La vache je l'ai appréhendé celui la !
En mer :
Noëllie m'attend et se retourne
Marie : "C'est plus cool ce tronçon tu trouves pas !"
Noëllie :"Avance je caille trop !"
Je nage
Sortie de l'eau après environ 12 000 000 de coups de bras.
Marie qui insiste lourdement :"Alors tu vois il était plus facile et on a eu froid plus tardivement."
Noëllie : "J'ai froid dès que je rentre dedans"

Pause ravito et ....
Marie au bénévole :"Ma binôme a trop froid"
Le bénévole :"Oui mais pas autant que ce monsieur."
On se retourne
On voit un type sous une couverture de survie, entouré de plusieurs personnes, il n'est pas mort il spasme à donf. Ca fait drôle quand même.
Je vois Noëllie regarder ... cogiter.
Noëllie :"Ca va être moi dans pas longtemps Marie, je vais finir comme çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa."
Marie en off un abricot sec dans la bouche : merde !
Marie : "Tu viens, t'es prête on repart ..."
Noëllie :"Non attends, je mange, ça fait du bien le sucré."
Marie : "Prends ta bouffe dans les mains on repart en marchant."
et je pars ... Suis sans coeur je sais ...

Noëllie :"A l'Alpe d'Huez, j'en ai bavé, je ne pensais pas que ça se serait pire."
Marie :"Ah ouais quand même."

On court et ... à la sortie du chemin des douaniers, sur la plage contre toute attente : notre Laurène était là !
Oh merci bob à fleurs !
Te voir me redonne du baume au coeur, parce que maintenant je peux le dire : Moi non plus je ne voulais pas retourner dans l'eau. Et il reste 2 tronçons. L'horreur, mais on va le faire, parce que j'ai trop envie de frimer lundi au boulot. J'ai beau me dire qu'ils sont censés être moins longs, on dirait bien qu'ils ont des soucis de distance les bretons.

Pause photo, sourires, la vie est belle, la plage est magnifique et ... je me jette à l'eau, comme ça Noëllie n'aura pas le choix ... Elle va bien me suivre. De toute façon si elle m'appelle je ne réponds pas.
En 30 secondes elle me laisse sur place, elle trace comme un hors bord.
Noëllie :"J'ai trop froid je reste le moins longtemps possible dans l'eau qu'elle me dit."
Marie : " ... "
Moi je n'ai plus de bras, soit ils sont gelés, soit j'en ai jamais vraiment eu ... Et je reste longtemps dans l'eau, longtemps ... elle est si bonne ! Faut profiter quand même, on a payé 90 boules mince alors !

Du coup j'ai toujours eu 2 personnes à m'attendre à la sortie de l'eau : Noëllie et le bénévole ... et l'oriflamme !

On court, trop mal à ma cheville droite. La course sur les rochers, le goémon, les moules, les galets et autres fioritures l'ont mise à mal. Mince alors, pas cool, j'ai mal pour de vrai.

Et le dernier tronçon de nat est sous nos yeux, tout beau, tout petit, tout calme.
Pas de réaction de Noëllie, elle sait qu'on va y aller et on sait toutes les deux qu'on ira jusqu'au bout maintenant.

Je me jette à l'eau, même scénario, Noëllie me double en 30 secondes et m'attend sur la plage.
Je nage, pas rapide mais j'avance et je finis par sortir de l'eau.

On court, et je demande l'heure à Noëllie, j'avais oublié ma montre.
Noëllie :"Il est 16h20."
Marie :"Nan ! j'avais dit que je m'arrêterais au bout de 4h et ça fait plus de 4h30 qu'on s'éclate, pas vu le temps passé."
On court
Laurène et Mika sont en vue, ça sent la fin.

Je suis trop contente
Je saute de joie à l'arrivée, suis excitée comme une puce, c'était trop dur mais trop bien !
Merci à tous les copains et copines qui ont attendu notre arrivée.
Merci d'avoir pensé à nous jusqu'au bout.
Au fait tu les as mangés les Kouign Amman Len ?
Quelle belle épreuve sportive.
Merci Séverine pour l'organisation.
Merci pour tous les encouragements de tous.
Merci aux photographes, Djé, Laurène etc ...
Merci ma binôme, j'ai adoré faire ça avec toi !

J'avais très peur de ne pas être à la hauteur en cap, alors j'ai couru tout l'été.
J'ai nagé 3 fois en mer et 1 fois en piscine. La nat ne me faisait pas peur, du coup je ne me suis pas entrainée sérieusement. J'ai été un véritable boulet dans l'eau.
C'était une épreuve de natation c'est clair. Les 17 bornes à pied je ne les ai pas senties.

Marie contente d'être allée jusqu'au bout

 

Patrick  (Tétard Bondissant n°1) :

Bon alors comme l'enjeu de cette semaine consiste à faire passer un bon petit déjeûner à Djé, je pourrais tenter d'évoquer avec légèreté le week-end de samedi dernier.

Le récit serait cependant assez court car si je suis conscient que Djé ne doit pas trop traîner ce matin, cette brièveté est surtout due à mes similitudes avec l'amnésique Guy Pierce dans Memento. Un certain docteur D, psychiatre de son état, ayant avancé que cette absence de mémoire vive fut provoquée par une prise excessive de tube cathodique de zéro à six ans ; que cet excès me rend capable d'évoquer avec délectation les aventures du numéro 6, de madame Emma Peal ou de David Vincent, mais que par contre, c'est zéro et quelque bribes qu'il me reste de la course qui vient de se dérouler.

Bon, on peut aussi se dire que compte tenu des résumés pleins d'émotions et de courage des dossards 31, qu'y a-t-il vraiment à rajouter ?

Peu de choses si ce n'est la re-évocation d'une météo que même Evelyne Dhélia n'aurait pas imaginée en cette contrée pourtant humide 370 jours par an.

Ou alors si, le témoignage de l'excitation du départ qui poussa certains à se soulager en toute discrétion pendant le débriefing des officiels (bein oui y'avait quand même soleil et donc risque de sécheresse).

Ou bien les nombreuses rencontres avec les clones de Djé et Laurène qui tout au long de ces treize étapes, étaient aussi souriants que les vrais mais franchement nous on ne nous la fait pas hein ; c'est sûr y font des expériences génétiques à partir des cochons locaux pour les transformer en touriste à bob ou en triathlète du dimanche !

Ou si, j'ai quand même envie de rendre hommage à toutes les stars de ce treizetuple effort, dont certains vont continuer jusqu'en octobre dans des contrées guère moins spongieuses : Chapeau. Mais aussi au poilu et souriant Guillaume, pas celui qui pactisa avec son doux ami Johan (même si il mérite sûrement), mais celui dont les exploits ne furent finalement pas tant ceux de la glisse et de la vélocité que ceux de la patience et de la bonne humeur.

Et puis aussi la petite fièreté d'être le mari de Marie qui est allée jusqu'au bout mais pas trop loin quand même.

Patrick qui peut écrire sans cynisme et sans arrière pensée : merci pour ce moment !

 

Guillaume C. (Tétard Bondissant n°2) :

Au départ j’avais la flemme de faire un CR, mais finalement je m’y colle rapidement pour 3 raisons :

Je suis arrivé pour le swim and run hyper motivé (j’adore ce genre d’épreuve en ligne, notamment avec de la nat) mais moyennement entrainé, les vacances et piscines surchargées à la rentrée ayant eu le dessus…Mais en même temps, c’est pas grave, c’est pas si difficile comme épreuve, on ne nage que 900m maxi d’affilé et cours 3,5 km max ! Tranquille ! => Parfois ne pas être conscient de la difficulté de l’épreuve peut avoir du bon sur notre état de stress pré-compèt…

Patrick et moi étions dans le même objectif : se faire plaisir peu importe le classement. Et bien ça a été le cas !!

 

En bref, j’ai passé un très bon moment, dans une super ambiance, sans le stress de la compèt, avec un super binôme ! Patrick on remet ça l’année prochaine un peu plus en forme et on le fait en 3h33 ?

 Bon, 1 point négatif quand même : on n’a pas pu garder nos chasubles qui pourtant nous allait si bien…

 
 
Lénaïc :
 
Pas grand chose à ajouter aux récits précédents.
J'ai juste une pensée pour ceux qui remettent ça en octobre. 
Il vous reste quelques semaines pour vous entrainer et vous préparer. Voici quelques conseils :
 
- il vous reste quelques entrainements à faire ? nagez nagez et nagez.....courez aussi bien sûr, mais faites des bornes en nat.
- si vous pouvez amener des petites palmes (et que vous êtes habitués avec allez-y)
- idem pour les plaquettes. 
- pull boy obligatoire....pas de problèmes pour courir avec en le mettant sur le côté.
- gare à l'hypoglicémie...pas facile de se ravitailler en natation et en course à pied...prenez le temps de vous recharger en glucide...
- rincez-vous la bouche chaque fois que possible, le sel au bout d'un moment attaque la langue...
- le partitionnement de la natation peut être assez décourageant à chaque fois qu'on y retourne...voir le résumé Noëllie....
- gare à l'hypothermie....si vous avez un sac à dos, n'hésitez pas à prendre des manchettes ou ce genre d'équipement pour vous réchauffer dès que possible...
- ne pas se lancer dans l'eau sans savoir où aller. Il vaut mieux perdre 30s à identifier par où passer que de se perdre en mer...
- gare aux rochers, escaliers, glissades en tout genre.....les chaussures mouillées, la fatigue, les tsunamis sont autant de dangers qui peuvent stopper votre progression  (sur 10 Nantes tri, 3 sont passés par l'infirmerie à l'arrivée !!!)
 
Autres remarques :
- les flotteurs dans les jambières sont une excellente idée.....à condition de bien fixer les jambières..... :-)
- ne pas prendre de lunettes de soleil pour la cap, vous avez une grande chance de les perdre dès votre première portion de nat... :-).....idem pour la casquette ... 
- n'hésitez pas à pousser votre partenaire dans les côtes :-)

Imprimer